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Murray passera en jugement à partir du 28 mars
26/01/2011 18:03
Le Docteur Conrad Murray,
accusé d'avoir administré au "roi de la pop"
l'anesthésiant qui a provoqué sa mort,
plaide non coupable d'homicide involontaire,
a indiqué mardi son avocat,
précisant que son procès débuterait le 28 mars.
Votre honneur, je suis innocent.
Je plaide par conséquent non coupable,
a déclaré le médecin au juge Michael Pastor,
lors d'une audience de la Cour supérieure de Los Angeles
consacrée à la lecture de l'acte d'accusation.
Conrad Murray est accusé d'homicide
involontaire pour avoir "abandonné son patient"
après lui avoir administré du propofol le 25 juin 2009,
un puissant anesthésiant que
le chanteur utilisait comme somnifère.
En cas de condamnation,
le médecin risque jusqu'à quatre ans de prison.
Le docteur Murray a hâte de pouvoir exposer
enfin sa version des faits,
a déclaré à la presse son avocat Ed Chernoff,
après l'audience.
Une porte-parole du ministère public a estimé
que la culpabilité du médecin
serait finalement établie.
Le ministère public va pouvoir produire
des preuves à l'appui des charges
qui pèsent contre le Dr Murray,
a déclaré Sandi Gibbons,
du bureau du procureur de Los Angeles.
Un groupe de fans du chanteur défunt
s'est dit soulagé par l'annonce de la date
du procès mais a regretté que le médecin
soit poursuivi pour homicide
involontaire et non pour meurtre.
Nous sommes heureux que
le juge ait ordonné qu'il soit jugé.
Mais nous pensons que les preuves
sont suffisantes pour qu'il soit inculpé de meurtre,
a déclaré Geraldine Hughes,
directrice du fan club "The Jackson Truth"
("La vérité sur Jackson").

Le juge Pastor avait considéré le 11 janvier
que les preuves étaient suffisantes
pour renvoyer le médecin devant la justice,
après six jours d'audiences préliminaires.
Le juge, qui avait également suspendu
la licence d'exercice de la médecine
du docteur Murray en Californie,
avait suivi dans sa décision les recommandations
du bureau du procureur de Los Angeles.
Ce dernier estimait que Conrad Murray
avait abandonné son patient
après lui avoir administré du propofol.
Il avait également considéré
que les soins prodigués à la star,
décédée à l'âge de 50 ans, étaient
"très éloignés des critères requis".
Conrad Murray a toujours reconnu
avoir administré du propofol
au chanteur le jour de sa mort,
mais à la demande expresse de la star.
Des témoins appelés à la barre
début janvier ont cependant dressé
un portrait au vitriol du praticien,
le faisant apparaître tour à tour
comme dissimulateur,
négligent et incompétent.
Plusieurs témoins avaient
affirmé que le médecin,
qui a passé 1H30 au téléphone
la matinée de la mort du chanteur,
avait tardé à lui administrer les premiers soins
après avoir réalisé qu'il avait arrêté de respirer,
et que le "roi de la pop"
était déjà mort à l'arrivée des secours.
Un employé de la star a également affirmé
que le docteur Murray lui avait demandé de
dissimuler des médicaments.
Les témoignages ont fait apparaître que le
propofol faisait partie intégrante
de la vie de Michael Jackson.
Une inspectrice de l'institut médico-légal
de Los Angeles a déclaré
qu'elle avait retrouvé 12 flacons de propofol
dans la maison de l'auteur de "Beat it".
Les avocats du docteur Murray,
selon des documents présentés à la justice par l'accusation,
devraient défendre lors
du procès la thèse du suicide,
en affirmant que le chanteur se serait
réveillé pour s'injecter lui-même
une dose supplémentaire de propofol
en l'absence du médecin.
Sources : MJB
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